
Toutefois, ces travailleurs du Sud migrant vers les côtes du Nord du pays ne firent qu’amplifier la pauvreté déjà existante de cette partie du Royaume. A ce titre, les seigneurs et le Roi de Nédour se réunirent tous à la capitale, afin de prendre une décision quant à cette partie de la nation. Les Nédouriens dans leur ensemble sont de fiers nationalistes défenseurs de leurs terres, et il est clair que quand, durant le conseil, l’idée d’abandonner certaines seigneuries du Sud fût évoquée les Sudistes n’en furent pas ravis. Cependant, aucune discussion n’a pu réellement avoir lieu, à priori le choix était déjà fait depuis longtemps, et la réunion ne devait servir qu’à officialiser une officieuse décision sous la bannière officielle d’un vote à la majorité. Les seigneurs du Sud, mécontents d’être ainsi abandonnés à leur sort par leur souverain n’ont pas manqué de montrer leur mécontentement lors des jours à venir. Certains d’entre eux allant jusqu’à défier l’autorité du Roi, l’accusant du crime de haute trahison envers son propre peuple. Ce comportement ne pouvait pour le roi, rester impuni. En effet, la majorité des seigneurs du Sud furent tués. Tout cela n'améliore pas l’avenir du pays. Sans ses dirigeants, qui donc allait diriger? C’est ainsi qu’est né la plus grande “démocratie” qu’Andellar connu à ce jour. Les citoyens, nobles et bourgeois influents se sont réunis face à cette désastreuse nouvelle qui ne tarda pas à se propager dans tout le pays. Craignant une immigration de masse des tout nouveaux Biroliens vers Nédour, les frontières des deux pays se sont rapidement vus couvertes d’un grand mur gardé en tout temps par des soldats. Toutefois, et contre toute attente, l’immigration tant redoutée ne se produit pas vraiment, et les Biroliens tâchèrent plutôt d’investir leur temps dans la (re)construction d’un état solide. Définitivement fâchés avec le système monarchique féodale de leurs voisins, qui les a conduits à une exclusion injuste du Royaume de Nédour, et plus que jamais en froid avec celui-ci, reprendre un système similaire était inenvisageable pour les Biroliens. A ce titre, à travers tout le pays, les haut bourgeois et les nobles se sont réunis afin de discuter de l’établissement d’un système politique fiable, où la confiance, la transparence et la justice pourrait primer sur les parjures, l’hypocrisie, et les complots. Quoi que l’on en dise, et bien que cela fût très critiqué par les royaumes voisins, et certains Nobles Birolia, c’est au fil de nombreuses réunions, et de très longues discussions que fût adoptée la démocratie Birolienne en tant que système politique. Une poignée de Noble Biroliens, principalement les plus riches, tentèrent à plusieurs reprises de se dresser contre ce changement, en effet l’instauration de la démocratie menaçait quelque peu leur pouvoir. La plupart sont morts, exécutés. “Justice fût faite aux opposants de la liberté” disaient t-ils. Les autres s’y sont pliés. La première élection Birolienne eut lieu le 7 Païs 4525, c’est pour tous les Biroliens un jour de fête, appelé le jour de l’union démocratique, il est célébré partout, dans toute la Nation, par des fêtes et des banquets, animés par des discussions politiques, et des récits sur la manière dont laquelle la démocratie Birolienne put voir le jour en des temps si troubles. Suite à l’élection du premier conseil démocratique, qui rappelons le se renouvelle tous les dix ans, tout semblait bien se passer, mais rapidement plusieurs soucis ont fait face. En effet, chaque année qui passait, Birolia perdait en richesses, en effet, bien que la démocratie, et le conseil, améliorait la vie des citoyens, les besoins de la caisse de l’état, eux, n’étaient clairement pas comblés. C’est là que ce rêve idéaliste de constitution égale, unissant tous les citoyens Biroliens a failli voler en éclats. Bien que sur le papier, l’idée semblait bonne pour tous, le système avait ses failles. Bien sûr, il était tout nouveau. Les taxes imposées aux citoyens étaient rarement convenablement définies. Tout le monde payait plus ou moins la même chose, les plus riches comme les plus pauvres. C’est un exemple parmis beaucoup d’autres, mais il est clair que dans ses débuts, la constitution Birolienne avait son lot de défauts. Peu à peu, les conseils se suivirent, les décénies passèrent, et le système mûrit. Aujourd’hui, on ne peut pas dire que les Biroliens se sont relevés de la scission de Nédour. Ce serait mentir de dire que leur vie est en majorité plaisante. Ce serait mentir de dire qu’économiquement Birolia rayonne. Non. Birolia n’est ni plus ni moins qu’une Nation pauvre, en manque de ressources terrestres, et économiques. Et qui plus est, en manque de commerce. Mais elle a le mérite et ne se cache pas pour s’en vanter, de se revendiquer comme l’unique Nation libre se souciant réellement du bien du peuple. Malgré tout cela, serait-ce mentir de dire que la corruption est absente du conseil Birolien? Malheureusement oui. Il arrive parfois que certains politiciens fassent passer leurs intérêts avant ceux du peuple. Malgré cela, Birolia est la première démocratie d’Andellar, et est fière de pouvoir se revendiquer comme telle.
Les paysages composant Birolia sont généralement arides, au nord l’on peut avoir la chance d’avoir des plaines assez fertiles pour pouvoir être cultivées. Au sud néamoins, tout n’est que trop sec pour pouvoir y faire pousser quoi que ce soit de mangeable. A l’est de Birolia se trouve la forêt Misettit, mystérieuse forêt semblant outrepasser l’aridité du paysage, autour poussent des arbres et diverses plantes, d’elles même. C’est de par là bas que l’on trouve les plus beaux paysages.
Plus généralement, peu de reliefs ornent généralement Birolia, sauf bien sûr dans le sud-ouest, où se trouvent des endroits très montagneux, pleins de reliefs. Bien que très secs, ce sont de jolis endroits. Des montagnes rocheuses, à peine recouvertes de verdure en certains points. Les villes sont généralement établies au milieu de plaines traversées par des rivières afin d’avoir un point d’eau, ou bien proche du peu de forêt que l’on puisse y trouver. Les villages quant à eux sont répartis un peu partout, là où les conditions de vie permettaient de subsister. Si l’on parle de l’architecture urbaine de Birolia, tout est principalement fait de bois. La roche coûte cher. Bien que les artisans en mesure de la travailler ne manquent pas, seules certaines cités peuvent se permettre des bâtisses de pierre. L’architecture y est cependant un point important. Les Biroliens en ayant les moyens portent une très grande importance à la beauté de leur maison. Pour ce qui est du reste, les maisons sont de simples chaumières construites rapidement afin de pouvoir loger rudimentairement une famille.
Outre le domaine artisanal, Birolia n’exporte jamais le fruit de ses récoltes, en effet, elles permettent rarement de subvenir aux besoins de la Nation seule, du surcroît, étant cultivées sur des terres particulièrement arides les productions fermières sont rarement de bonne qualité. Le commerce quant à lui est très limité, voir absent dans certaines périodes de l’année. La plus grosse partie du pays étant longée par la frontière avec Pésroq avec qui la nation n’entretient guère de bons rapports, presque aucun échange économique n’a lieu entre les deux, et les routes passant la frontières sont rarement traversables par des marchands. Le seul pays avec qui Birolia a parfois l’occasion de commercer, c’est avec Treffisal. Les biroliens étant de bons menuisiers, le Royaume de Treffisal fait régulièrement appel à eu pour la construction des navires composant leur flotte. C’est cependant assez mal rémunéré. Les Treffisiens profitant de manière assez évidente du grand besoin dans lequel sont les gens qu’ils emploient. En résumé l’économie de Birolia est l’une des moins prospère d’Andellar. Ne brillant ni par son commerce, ni par l’originalité, ou la qualité de leurs produits (outre l’artisanat) , l’économie de Birolia est donc souvent associée à la pauvreté qui fait rage dans le pays.